n° 225 Hiver 2003

 

L'Edito par Lucien AURARD
Noël ! Un moment privilégié pour parler de l'homme.

« Montre-moi Dieu » demanda quelqu'un à Théophile, l'évêque d'Antioche dans les années  130, et il lui répondit : « montre-moi l'homme ». Nous n'avons pas d'autre chemin pour arriver à Dieu que l'homme. C'est vrai. Mais il faut aller plus loin. L'homme est un être profondément blessé. Il est précaire parce qu'il est mortel. Or ce qu'il y a de plus profond en
l'homme, c'est justement cette blessure qu'on ne peut refermer et la marque de Dieu en l'homme se signale par ce manque, par cette blessure. C'est le message de Noël : Dieu vit au cœur de l'humanité blessée. Cette blessure, fait que l'homme est un homme, c'est à dire un être inachevé, un être de désir. Tout le problème de l'homme va alors consister à ne pas se refermer sur ses petites pensées et à ne pas cacher sa précarité originelle mais à libérer son désir, s'ouvrir à l'altérité et découvrir la disponibilité, le don, l'accueil de l'autre. C'est alors qu'il prend sa vraie dimension et c'est par là, à mon avis, que passe le divin.

Nous le savons, le chrétien est fondamentalement quelqu'un qui aime l'homme et qui aime la vie. Il ne craint pas de regarder en face son histoire. Il sait qu'il devra un jour passer par la mort mais il sait que ce n'est pas la mort qui dira son histoire. C'est la foi de l'Eglise. C'est le sens profond de notre baptême : « nous tous, qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés … Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (St Paul Romains 6, 3 et 5). Si telle est bien notre foi, alors ça vaut la peine de jouer plus, dans notre vie, que ce qui nous enferme sur nous-même. Je vois au moins deux manières d'y parvenir. D'abord vivre la confiance et s'ouvrir à la parole de ceux que nous rencontrons. Rendre la liberté de parole aux gens. Ecouter ce que les gens ont à dire. Ce sera évidemment très diversifié mais c'est le signe de la confiance que l'on donne à chaque être. Il signifie que chaque personne a de l'importance, et qu'elle compte à  nos yeux. Je pense, ensuite, qu'il est essentiel, lorsque nous cheminons avec quelqu'un, de vouloir vraiment le rendre libre. Ainsi sur le chemin d'Emmaüs, le Christ marche avec deux disciples puis il s'en va et les laisse libres. Et être libre, ce n'est pas prendre la liberté de faire n'importe quoi, mais c'est pouvoir entrer en contact et partager avec d'autres libertés. Etre
libre, c'est l'aptitude à être frères, c'est pourquoi les pèlerins d'Emmaüs reviennent tout de suite vers les apôtres (Lc24,13)

La vérité de ce que nous disons sur Dieu, nous le savons tous, passe par notre engagement
pour l'homme. C'est le message de Noël. Un cadeau que nous pouvons ouvrir ensemble. Un
autre regard sur l'homme, cet être contingent et passager parce que mortel. Que pensez-vous
de lui ? Que cherchez-vous ? Et si nous cherchions ensemble ?

 

Un article : L'Association Pour l'Orgue du Centenaire (APOC : http://orgues-saint-ruf.ifrance.com) - Propos recueilli par Anne Camboulives

Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait ! Mark Twain

I

Il y a tout juste un an nous vous l'annoncions : dans neuf ans, beau chiffre pour l'attente d'un événement, notre église fêtera ses 100 ans. Nous avions évoqué un projet un peu fou, qui a fait son chemin : depuis quelques jours vous pouvez découvrir, en avant-première (une conférence de presse est prévue le 19 décembre) l'exposition qui lui est consacrée. Balbutiante, l'A.P.O.C. n'est encore qu'une structure juridique, elle attend des renforts ! Elle VOUS attend, vous les paroissiens, vos amis et les amis de vos amis.

En y adhérant (cotisation annuelle : 10 €), en faisant adhérer le plus grand nombre possible de vos relations, chacun d'entre vous peut devenir un moteur important pour ce projet : la restauration complète de l'église, la finition du clocher prévu à l'origine, malheureusement interrompue par la guerre et la construction de ce bijou que nous aimerions lui offrir pour son anniversaire : un orgue symphonique construit par un facteur allemand de réputation internationale.

De quoi s'agit-il exactement ? L'APOC est si ambitieuse qu'elle a tout simplement besoin de un million et demi d'euros : c'est la somme que nous devons rassembler pour transformer en écrin notre église afin qu'elle puisse y accueillir un art entre tous universel car il touche les sens autant que l'âme : la musique d'orgue. Cet instrument tout à fait unique, attirera des organistes du monde entier et
fera de Saint-Ruf un centre rayonnant non seulement pour notre quartier, mais aussi pour Avignon et certainement bien au-delà.

A moins que cela ne vous fasse plaisir et que vous y teniez, à vous ce n'est pas déjà de l'argent que nous demandons (ça viendra…) mais tout d'abord des idées, de l'enthousiasme, de la passion : vive les amateurs ! On n'est pas bégueules, on ne fait pas la fine bouche : vos conseils seront les bienvenus. L'essentiel est que chacun prenne du plaisir en entrant non dans une chaîne, mais dans une farandole qu'il peut abandonner en cas d'essoufflement, ou rejoindre n'importe quand s'il le désire.

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II

Comment vous pouvez nous aider ? Eh bien d'abord en y réfléchissant. Ensuite en le faisant savoir : distribution de « tracts », articles de presse, émissions radio ou télévision seront précieux pour diffuser l'information et convaincre de riches mécènes (grosses entreprises par exemple). Si vous
en connaissez, accepteriez-vous de nous introduire auprès d'eux ? Nous tenons à votre disposition une très chic plaquette de présentation. Vous pouvez également faire découvrir les grandes lignes du projet sur son site web .

Enfin, chacun selon sa fantaisie, son goût et ses possibilités, peut organiser toutes sortes de manifestations. Nous avons pensé pour Saint Ruf à des lectures, des conférences et des concerts qui réuniraient le plus de monde possible : les dimanches de Saint-Ruf . La participation est volontairement modique, 5 €, afin qu'on puisse venir en famille ou/et avec de nombreux amis, et permettre à un maximum de spectateurs, pour le prix d'une place de cinéma, d'entendre et voir en direct les plus grands artistes. Mais il faut trouver ces grandes âmes qui accepteront d'offrir leur prestation ! Vous pouvez soit nous mettre en relation avec ceux que vous fréquentez (Avignon, ce n'est pas rien, pour un artiste !) soit suggérer à vos amis d'en inviter dans leur propre ville… à notre profit. Pour nous, l'essentiel, c'est de recevoir ensuite un chèque ;-)

N'ayez pas peur de vous mettre en avant, de prendre les devants, c'est pour une noble cause, celle de l'art, de l'amour, de l'amitié et de la joie. A une époque où l'on n'entend parler que productivité, rentabilité ou terrorisme, nous croyons que c'est important de penser l'avenir aussi en termes d'idéal. Celui qui n'est pas fou, est-il bien sage ? Bien sûr il y a les maladies, et toutes les misères du monde. Il y en a toujours eu, il y en aura encore. Si nos ancêtres n'avaient pensé qu'à cela ils n'auraient pas bâti ce patrimoine artistique que le monde entier envie à l'Europe… Offrons, nous aussi, à nos  descendants un peu de beauté… Et faisons que Saint-Ruf vive encore dans les siècles futurs. Si nous y croyons, si vous participez activement, si nous nous entraidons, c'est sûr : le Ciel nous aidera !

 

Un article : Un peintre à découvrir actuellement exposé au musée Calvet : Pierre JOURNAU (1921-1986) par Margot Gept

Né à Alger dans une famille de juristes, Pierre JOURNAU embrasse tout naturellement la profession d'avocat qu'il exerce d'abord à Alger puis à la Cour d'Appel de Paris. Mais, très tôt, la passion de peindre est la plus forte et il abandonne le barreau pour se consacrer à la peinture. A 54 ans, il se retire à Tourtour, dans le Haut-Var où il peint tous les jours et en musique avec une préférence pour Wagner. Dans le catalogue de l'exposition, son épouse écrit « Son œuvre est le reflet de son humanisme. Spirituellement, Pierre JOURNAU s'est appliqué à concrétiser, durant sa vie trop courte, ce que le Christ propose à chacun : dépasser sa condition d'homme ». Pierre JOURNAU est emporté à 65 ans par une crise cardiaque interrompant une carrière qui a duré 10 ans.(exposition à voir avant le 12 janvier). Son épouse est paroissienne de St-Ruf.

Vers la lumière
Expo à voir avant le 12 janvierLe titre donné à l'exposition de Pierre JOURNAU ne pouvait être mieux choisi tant on est, d'emblée, frappé par la présence d'une source de lumière éclairant un grand
nombre de ses tableaux.

Une lumière qui vient d'en haut, comme surnaturelle dans la Cène. Tableau magistral
qui s'impose par sa dimension et la puissance de l'inspiration. Ce tableau, qui occupe le panneau central de l'exposition, est une interprétation très personnelle du dernier
repas du Christ. Un Christ qui n'est pas représenté, il faut l'imaginer en avant de la
toile à la place du spectateur, mais qui est présent dans cette coupe de vin à laquelle
le peintre a donné la première place et une importance capitale par son volume. Vin et pain qui seront partagés avec les Apôtres autour de la table.Ecce Homo : un autre tableau religieux, très émouvant. Le Christ, vêtu du blanc lumineux de l'innocence, est raillé par les hommes dont on devine, dans l'ombre, les faces grotesques. Le tableau ici fait référence à tous les innocents injustement condamnés.

Dans L'éternel martyr, la tension extrême de l'homme qui crie sa souffrance est
matérialisée par un bras tendu, à la main à demi-ouverte qui semble sortir du tableau.
La dynamique puissante de la composition est accentuée par les couleurs
(symboliques). Un rouge profond, dans le bas du tableau se transforme par couches
successives en jaune et blanc dans sa partie supérieure. Autre référence à la lumière,
ici signe d'Espérance.

Autour de ces tableaux, le talent du peintre s'exprime dans des paysages, des
personnages et autres sujets divers.

Autodidacte, Pierre JOURNAU ne se rattache à aucune école même si sa forme
picturale rejoint, dans certaines œuvres , l'expressionnisme d'un Soutine. C'est le cas
du tableau intitulé l'Idiot du village, portrait pathétique où les mains, une fois encore,
prennent une grande importance. Comme le dit son épouse, Pierre JOURNAU nous
transmet sa compassion pour l'homme, une constante dans son œuvre. Par sa
profession d'avocat, n'a-t-il pas acquis une connaissance profonde des hommes et du tragique de la vie ? Le clown en est un exemple.

Parmi les autres tableaux, nous citerons la raffinerie la nuit où le peintre a su rendre
la vibration de la lumière d'une façon prodigieuse. Le vieil homme et l'escalier,
l'escalier autre image symbolique, le balai aux feuilles mortes, magnifique composition
dont la simplicité du sujet renvoie à l'humilité.

Et aussi, tous les paysages, il y en a six, aux couleurs fortes et contrastées, à la
dynamique puissante : La Camargue, le coucher de soleil, les gorges du Verdon, les
ceps de vigne, Tourtour. Et toujours cette tension vers la lumière.

On ne peut que regretter de ne voir qu'une quinzaine de tableaux. Aussi faut-il se
référer à l'excellent essai de Pierre PROVOYEUR, conservateur du musée Calvet, qui paraît dans le catalogue, accompagné de nombreuses reproductions.

 

La laïcité dans nos quartiers vers 1900 - 1920 (suite et fin) par Michel HAYEZ

Quelle était l'attitude de la hiérarchie catholique vis-à-vis de ces mesures gouvernementales et des nouveaux courants d'opinion ? Après le décès du pape de l'encyclique Rerum novarum (1891), Léon XIII, fut élu Pie X (1903-1914). Son pontificat fut marqué par un durcissement à
l'égard du mouvement catholique social; en 1904 furent rompues les relations diplomatiques entre le Vatican et le gouvernement français. Le pape imposa au clergé le serment de désaveu du modernisme (1910), condamna le mouvement de Marc Sangnier, « le Sillon ». Notre diocèse eut
son « cas Alfred Loisy » (1857-1940, prêtre excommunié en 1908 pour ses travaux d'exégèse): l'abbé Pierre Dabry, fils d'un cordonnier de la rue des infirmières né en 1867 ordonné par Mgr Vigne en 1889, quitta Avignon pour poursuivre ses études à l'Institut catholique, puis entra dans le
journalisme avec la passion d'un polémiste; la Vie catholique qu'il créa en décembre 1898 (rien à voir avec l'hebdomadaire actuel devenu la Vie, qui parait toujours), ayant été condamné en 1908, il « abandonna avec bruit l'Eglise catholique » et mourut à l'hôpital de Marseille en 1916.

Mgr Sueur, transféré du siège d'Evreux à l'archevêché d 'Avignon en 1896, parut peu
intégré dans la société méridionale, étant originaire du Pas-de-Calais; il dut en raison de la loi de séparation, quitter les comités d'honneur des sociétés où il siégeait comme les autres représentants des cultes. Dénonçant « l'esprit du siècle » et « l'état de la société », il était néanmoins jugé trop
libéral par certains. Contraint de fermer la chapelle des Pénitents gris, puis le petit séminaire de Ste-Garde à Saint-Didier en 1903, ayant traversé les péripéties outrageantes du séquestre, l'archevêque
démissionna en 1907. Son successeur, Mgr Latty, transféré de l'évêché de Châlons-sur-Marne où il avait été nommé en 1894, n'était pas un inconnu: il avait fait paraître, de manière anonyme il est vrai, ses réflexions sur Le Clergé français en 1890, où il appelait de ses voeux de la part du clergé
une « position nouvelle, plus dégagée, plus hardie » pour assurer sa « mission transcendante ».
Souvent pessimiste dans ses instructions et lettres pastorales, notamment de carême - « il y a du mélange dans les idées et surtout beaucoup d'apathie pour l'action... », 1910-, Mgr Latty réunit plusieurs congrès diocésains ou cantonaux (Avignon et Orange, 1911, Carpentras, 1912, Cavaillon, 1913). De 1902 à 1910, le diocèse connut 64 ordinations. Mgr Latty, déjà auteur d'un ouvrage sur Eloquence et prédication en 1910, soucieux de réformer l'enseignement des grands séminaires, publia également à Paris en 1912 ce complément aux manuels en vigueur, Education et science ecclésiastique, qui fut condamné par Rome l'année suivante. Il mourut en 1928, âgé de 84 ans. A l'exemple de saint Pie X, et comme l'avait fait Frédéric Ozanam, Mgr Latty encouragea les laïcs à collaborer aux tâches apostoliques. Il eut en particulier le souci d'assurer largement l'enseignement
du catéchisme aux enfants.

C'est même la raison qui lui inspira, selon les archives de notre paroisse et le témoignage
publié du Père Marius Firmin, la création de la paroisse St-Ruf. Motivés par le projet du
rapprochement de cet enseignement pour leurs enfants, et bien sûr, pour l'administration des sacrements et les célébrations liturgiques, nos devanciers quêtèrent porte à porte , recueillant plus de 300.000 francs (environ l'équivalent de 6 millions en l'an 2000) en pièces d'or et d'argent. Le chanoine Jules Méritan ayant été nommé curé de St-Ruf, le chantier progressa très rapidement, avec le premier coup de pioche donné le 24 mars 1910, la pose de la première pierre le 27 novembre suivant, et la bénédiction de l'église le 26 mai 1912 en la fête de Pentecôte: furent célébrés ce jour-là quatre baptêmes.

Dès le 10 septembre 1912, l'instituteur Henri Cavaillès, originaire du Tarn et âgé de 45 ans, déclarait aux pouvoirs publics son intention d'ouvrir une école libre primaire élémentaire avec une classe enfantine, sur un terrain situé boulevard Gambetta, au nord et que l'on appelait alors le parc François-Marie. C'est la naissance de l'école paroissiale, qui en 1914 recevait 100 garçons et 96 filles. Face à l'expansion démographique dans nos quartiers, la municipalité avait créé progressivement les écoles de Monclar pour les filles en 1888 (agrandie en 1903, puis 1909), celle des garçons à St-Ruf, avec maternelle attenante (1900-1902), l'école de filles des Rotondes avec maternelle en 1903, auxquelles fut ajoutée celle des garçons en 1908. L'école mixte de St-Gabriel fut créée un peu plus tard. La grande question était alors le respect de la neutralité dans l'enseignement, un principe que le curé de St-Agricol estimait bafoué: « Ni les instituteurs à St-Ruf, ni les institutrices à Monclar n'observent la neutralité » (visite canonique de 1911), alors que le chanoine Méritan déclarait quatre ans plus tard, n'avoir rien appris de grave sur ce point chez les maîtres laïques. Un prêtre avignonnais, aujourd'hui retiré, élève de l'école communale de St-Ruf dans les années 30, se rappelle les escarmouches auxquelles se livraient les garçons de la « laïque » contre ceux de l'école paroissiale.

Au sein de plusieurs foyers de nos quartiers naquirent dans ces premières décennies du
siècle les vocations sacerdotales et d'engagement laïc dont nous pouvons rencontrer aujourd'hui des représentants. Faut-il rappeler que l'Estello fut d'abord en février 1928, le bulletin ainsi titré, du cercle des jeunes, avant de devenir deux ans plus tard la « revue mensuelle du foyer chrétien » ? La première guerre mondiale était passée réconciliant nombre d'hommes d'opinions et de confessions diverses dans une « union sacrée » Les relations diplomatiques avec le Vatican avaient été rétablies après la canonisation de Jeanne d'Arc (1920).

Sources: Archives diocésaines déposées aux Arch. départ. (visites canoniques); de la paroisse réformée d'Avignon déposées aux Arch. départ.; dossiers sur les établissements d'enseignement, les communautés israélite et protestante, les sociétés de secours mutuels. (séries T. V et X aux Arch. départ. ); arch. paroisse St-Ruf. R. GROSSO et F. ROUX, dans Histoire d'Avignon. 19~9; R.GROSSO. Hist. de la Fédération des oeuvres laïques de Vaucluse. 1981: P. PIERRARD. L'Eglise et les ouvriers en France (1840-1940), 1984; D. JAVEL. Transmettre la foi au diocèse d'Avignon, XIXe-XXe s., 2000; dictionnaire Catholicisme. 1952. et Dict. de biographie française. 1960 (pour Pierre Dabry).

 

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