n° 221 Hiver 2002 |
En parcourant nos quartiers et nos rues - 13 par Michel HAYEZ | ||
. (suite) | ||
I Une avancée à l'ouest, rue des Dahlias, au tracé fort capricieux, nous permet d'évoquer (n°l) la mémoire du commandant Jacques Bousquet (1892-1990), qui, sollicité par le curé Marius Firmin pour "travailler" au Secours Catholique sur la paroisse, en devint le délégué diocésain de 1953 à 1974, aux côtés du Président Jacques Vernet et du Père Robert Chave, aumônier, coopéra vers 1960 à l'installation des Banatais à la Roque-sur-Pernes et réalisa notamment le Centre d'accueil des Franciscains pour les sans-logis rue Saint-André (1955), le Foyer des jeunes travailleuses comtadines rue Joseph Vernet (1956), la maison du Centenaire (des Apparitions de Lourdes) à Malaucène (1958), et toujours pour les personnes âgées, celle de Courthézon (Saint-Vincent, ouverte en 1976). Entre temps; avait été apporté le concours à la création du CCFD (1961) et construit le siège du Secours Catholique rue du Portail Magnanen (1971), qui engloba à l'origine le Foyer pour femmes seules, la "Sousto" ! Habita aussi la rue des Dahlias (n°8) en 1936, le peintre Eugène Pillot, né à Marseille en 1905 et qui travailla surtout dans son atelier d'Eguilles (Bouches-du-Rhône) ; vice-président du groupe "l'Atelier", il reçut le prix du Conseil général des Bouches-du-Rhône en 1956. |
II Enfin l'avenue des Lierres, au peuplement
quantitativement stable avec 35 ménages vers 1921-1931, surtout composé d'employés des
P.T. T. et du P.L.M. et de quelques militaires, demeura longtemps fermée à l'ouest, sans
ouvrir sur l'avenue du Blanchissage. Si les belles maisons n'y manquent pas (derrière un
jardin donnant au sud ou caractérisées par un harmonieux développement des façades
mêmes sobres comme le n°7; un certain pittoresque dû à une tourelle d'angle surmontée
d'un toit d'ardoise, villa "Venise" au n°27, d'inspiration cependant plutôt
nordique), l'avenue est aujourd'hui marquée par deux immeubles collectifs, l'un massif,
"les Lierres", l'autre de proportions plus équilibrées, "Monplaisir"
sur l'avenue de la Violette. L'évocation du peintre Lina Bill
(1855-1936) dont nous avons vu les débuts avenue Monclar (n°218 de
l"'Estello", printemps 2002), en raison de la maison qu'il se fit construire au
n°13, terminera notre promenade. Artiste très réputé, versant dans l'académisme et
aux antipodes des impressionistes, dont "le pinceau méticuleux, la palette
éclatante, caractérisent ses marines empreintes de sérénité" (R. Mérindol),
Lina Bill, à l'état-civil Louis Bonnot, se vit confier par la municipalité
l'achèvement de la décoration de la salle des fêtes de la mairie, en partage avec
Grivolas, Flour, Chambon, Brun et Meissonnier, sous la forme de deux panneaux consacrés
à la "peinture provençale" et à la "musique provençale" (conseil
municipal du 19 octobre 1901) |