n° 230 Printemps 2005 |
L'Equateur, pays minuscule d'Amérique
Latine, n'est pas une destination très prisée des touristes. Alors que sont donc allés
faire dans cette galère le curé de notre paroisse avec une dizaine d'autres personnes ?
Voici quelques éclaircissements... Il était une fois un général -Joseph Seimandi, " le sabre ". Accompagné de Monique, son épouse, il avait travaillé une quinzaine d'années auparavant comme attaché militaire en Equateur. Tous deux avaient gardé là-bas des amis, William et Françoise Stock, lesquels leur rendant visite en automne dernier à Avignon, suscitèrent chez eux un désir de revenez-y. Pourquoi, proposèrent les Seimandi à " leur " curé, celui de Saint-Ruf -Lucien Aurard, " le goupillon "- ne viendriez-vous pas avec nous ? Le saint homme ne se le fait pas dire deux fois. Formidable ! s'exclame-t-il. Le voilà sur-le-champ tirant des plans sur la comète. Mais dès le lendemain des scrupules l'agitaient. Partir seul, quand ce pourrait être en équipe ? se dit cet homme toujours prêt à partager. Et pourquoi ne pas le proposer aux autres administrateurs de l'APOC, par exemple? demanda au sabre le goupillon. Sitôt dit, sitôt fait, ce qu'ils ne savaient pas, c'est le succès qu'ils remporteraient... En effet neuf autres pèlerins après avoir rapidement pesé le pour et le contre et cassé leur tirelire se joignaient au trio de base : Monique Ladous responsable de la brocante de Saint-Ruf, Marie-Jeanne Cartoux son amie, Jacques et Romée Collinet, Alain et Anne-Marie Puig de Marseille, cousins du curé, Jeanine Fouque de Cabannes, belle-sur du général, Jean-Jacques Faucher d'Avignon un copain de Lucien, et Anne Camboulives de Saint-Ruf. Mais au fait, l'Equateur, de quoi s'agit-il ? Histoire, géographie... En Equateur on cultivait déjà le maïs il y a plus de 5 000 ans.
Plusieurs civilisations se sont succédé avant que les Incas, adorateurs du Soleil,
n'arrivent, vers 1400 et conquièrent tout le territoire, y compris l'Argentine et le
Chili. Organisation très hiérarchisée, pyramidale, l'empire inca atteint son apogée
avec Huayna Capac. A sa mort ses deux fils Atahualpa et Huascar se sont livré une guerre
fratricide sans merci qui les a beaucoup fragilisés et finalement les Espagnols
fraîchement débarqués (en 1534) ont bénéficié de ce climat propice, en plus de cette
prédiction selon laquelle des dieux blancs allaient surgir de l'écume de la mer et
seraient les nouveaux dieux : lorsque les Espagnols sont arrivés, sur leurs étranges
montures -ils n'avaient jamais vu de chevaux- avec des armes qui crachaient du feu, les
Incas qui étaient pourtant beaucoup plus nombreux se sont laissé massacrer en toute
facilité après la capture de leur chef Atahualpa, lequel négocia sa libération en
faisant acheminer dans une salle de son palais tout l'or qu'elle pouvait contenir : des
tonnes ! Les Espagnols le tuèrent tout de même et seul le général Inca Ruminahui
continua de se battre ; devant l'échec assuré, il préféra brûler Quito avant
l'arrivée des vainqueurs. Il aurait également caché le fameux trésor : légende ou
réalité, existe-t-il vraiment ? De nombreux indigènes moururent au cours des années
qui suivirent à cause des maladies, d'autres furent forcés de travailler pour les
Espagnols. Témoignages |
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Encore un groupe ? N'y a t-il pas déjà
beaucoup de propositions sur la paroisse ? c'est bien sûr la question que l'on peut tout
de suite se poser....Et pourtant, il a semblé à un quatuor de paroissiennes avec la
complicité d'Hervé d'ANSELME et la bénédiction de Lucien AURARD, qu'il y avait encore
matière à innover ! C'est " témoigner pour comprendre " Comprendre ou essayer de comprendre les enjeux du monde actuel qui nous semble à certains moments si complexe. Or l'Eglise y est immergée, essayant d'être comme le levain dans la pâte ; car la foi ne se vit pas de façon désincarnée mais elle travaille au cur du monde. Des chrétiens ont été à l'origine de grandes innovations sociales ou politiques : l'actualité remet le projecteur sur Robert SCHUMAN, un des Pères de l'Europe. L'esprit de VINCENT de PAUL anime encore ici des équipes qui sont au plus près des démunis dont la légion ne cesse de croître. Alors aujourd'hui, des témoins sont à l'uvre à côté de chez nous et peut-être chacun de nous essaye aussi, là où il est, d'être témoin d'Evangile...D'autres sont également à l'uvre au nom d'un autre engagement . " Témoigner pour comprendre " a pour ambition de faire sortir de l'ombre toutes ces personnes du quartier engagées dans un quotidien qu'elles essayent de transformer ou au moins d'interroger. Une fois par trimestre, le samedi par matin, ce groupe travaille sur un thème qui paraît important à l'une ou l'autre personne. Première table ronde : la politique de la ville Pour commencer, le 27 Novembre, nous avons choisi de comprendre " la politique de la ville " ; elle n'est pas comme on pourrait le croire, limitée aux orientations de la seule municipalité ; elle rassemble les efforts faits par l'ensemble des collectivités différentes comme l'Etat, la Région, le Conseil Général, la Caisse d'allocations familiales, au chevet de villes malades comme l'est aussi Avignon. Myriam THOMAS, agent du développement social urbain ( au dessus de la Mairie Ouest au 30 avenue Monclar) a développé les problématiques dans une présentation claire et rigoureuse. Les années 75 marquent le début de la crise urbaine dont les symptômes sont la dégradation du bâti, le chômage, l'échec scolaire, la délinquance, l'absence des services publics ; la ville est devenue le lieu de toutes les ruptures. Sauver la ville qui fonctionne à 2 vitesses ( celle des pauvres, celle des riches) devient un objectif , en apportant une réponse globale et territorialisée intégrant toutes les politiques concourant au développement solidaire. Après les explications de cette professionnelle qui a pris du temps pour venir nous expliquer les problématiques et les enjeux de la politique de la ville, plusieurs participants ont partagé leur expérience : Christiane BRAY au chemin de Lopy accueille chez elle des jeunes en accompagnement scolaire ; elle connaît un très grand nombre d'habitants de Monclar avec lesquels elle a une relation de grande confiance. Madame SOUMILLE , buraliste avenue Monclar parle de son métier qui la met en contact avec tous les habitants du quartier ; elle évoque l'importance du respect mutuel qu'elle fait vivre dans son magasin, ce qui est parfois difficile ; Brahim BALLOUK responsable des locataires de " Ramatuel ", rue Vincent Scotto anime la résidence par une présence au quotidien qui le rend proche de chacun ; il a crée entres autres un jardin pédagogique au milieu des immeubles. Marcia RIAS est professeur au collège Paul Giera et nous a fait vivre les difficultés de l'enseignement dans un collège de ce type. Alice DOUBLET vit dans la barre de Champfleury au cur de la communauté maghrébine. Elle fait de l'accompagnement scolaire à l'école St Roch, avec l'association " des livres et Monclar " traversant ainsi le quartier qu'il est important pour elle de ne pas éviter. Brigitte FINE avec Tous Citoyens donne la parole à ceux que l'on entend jamais car ils sont stigmatisés comme personnes ayant des problèmes. Un moment émouvant qui a permis aux 14 participants de se repérer et de partager leurs expériences et de continuer " témoigner pour comprendre "... Monclar,
c'est 5881 habitants dont 1700 jeunes de moins de 25 ans |
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Début 2004, face aux questions qui se
posent à moi, je suis amené à me retrouver avec monseigneur Albert Rouet (évêque de
Poitiers) et avec Cécile Leman qui est laïque et qui habite Cholet. Ensemble, nous
définissons, peu à peu, les grandes lignes de ce qui est devenu l'association "
Notre Refuge " qui a été officialisé le mardi 15 février dernier. Mais, en fait,
de quoi s'agit-il ? Et d'abord, pourquoi ce nom ? Parce qu'il suggère la protection et la sécurité. Loin d'appeler à un repli sur soi, il est, au contraire, un lieu de repos, chaleureux et confortable. Un lieu où il fait bon vivre et s'arrêter après un long temps d'effort et de lutte avec l'extérieur. En montagne, d'ailleurs, il est bien souvent attendu et espéré. Et puis... comme le disent les psaumes, c'est auprès de Dieu que se trouve " Notre Refuge "... et plus encore : Dieu est " Notre Refuge " ! Mais quel est l'objectif ? Deux aspects sont particulièrement visés : * Le fait de constituer un (ou plusieurs) lieu(x) de vie, à caractère familial (6 ou 8 personnes au maximum), permettant à des personnes valides et à des malades souffrant de maladies rares (dites orphelines) de partager la vie quotidienne.
* Le fait de favoriser au maximum l'accueil, l'écoute et le partage soutenus par une
dimension spirituelle faisant référence à l'Evangile.
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Ephéméride du passé paroissial
(mai 1958-1960) Histoire |
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