n° 214 Printemps 2001 |
Le Denier de I'Eglise... devoir de tout catholique ! A la base du traitement des prêtres, le Denier de l'Eglise est une contribution capitale à la vie de notre Église. C'est pourquoi nous vous (re)lançons cet appel pour l'année 2001. Nous vous rappelons que ce don bénéficie d'une réduction d'impôt sur le revenu dont le taux est de 50% (dans la limite de 6% du revenu) sous condition de joindre à votre déclaration le reçu fiscal établi par l'Archevêché, Vous trouverez dans ce numéro de l'Estello le dépliant présentant le Denier de l'Eglise. L'enveloppe ci-jointe est à retourner à la Paroisse Saint-Ruf, 27, Boulevard Gambetta, ou à déposer dans la corbeille de la quête. Nous vous en remercions. Pour une Eglise vivante le don de chacun est vital. |
BROCANTE 2001
Les dons sont réceptionnés, dès
maintenant, à l'accueil du lundi au vendredi de 15 h. à 17 h. 27, boulevard Gambetta. |
En parcourant nos quartiers et nos rues - 6 par Michel HAYEZ | ||
Les Architectes Paradoxalement, ce ne sont pas les noms d'architectes médiévaux -et bien leur en prit comme on le verra à propos de Jean de Louvres-, que retinrent nos édiles le 6 février 1961 lorsqu'ils "baptisèrent" trois voies parallèles dans ce que l'on appelait le lotissement LOFOPA, à l'angle du boulevard Gambetta et de l'avenue Monclar : |
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I François de Royers de la Valfenière (1575-1667) est considéré comme l'introducteur du baroque en Provence, où il fut très actif vers 1630-1660. L'on ne peut citer toutes ses réalisations tant elles sont nombreuses en architecture religieuse comme en architecture civile; les plus familières sont sans doute pour nous les chreurs de la métropole N.-D. des Doms (dont il agrandit l'abside) et de St-Pierre, le noviciat des jésuites (ancien hospîce devenu hôtel St-Louis), la chapelle des jésuites (musée lapidaire) pour la nef et la partie basse de la façade, l'admirable façade de la Visitation, place Pignotte ; comme hôtels ou palais, retenons l'hôtel Fortia de Montréal, rue de la Masse, celui de Sudre, magnifique quoique en mauvais état, à l'extrémité de la rue de la Balance, au coin de la rue Pente-rapide, le palais épiscopal de Carpentras (palais de justice), l'hôtel de Simiane (hôtel de ville) à Valréas, et, immense bâtiment, celui des bénédictines de St-Pierre de Lyon (musée des Beaux-arts, place des Terreaux). C'est au XVIlIe siècle qu'exerça Jean-Baptiste Franque (1678-1738), le plus célèbre d'une famille qui produisit ainsi qu'il arrive fréquemment, plusieurs hommes de l' art. Jean- Baptiste qui était aussi urbaniste (tracé de la rue du Vieux-Sextier, au flanc de la synagogue, et construction des boucheries), donna sa pleine mesure dans le style classique et le traitement de voûtes surbaissées (stéréotomie ). Ici encore, il faut se contenter de quelques citations : pour les chapelles, celles du grand séminaire St-Charles (rue du même nom, actuel service départemental d'archéologie), de St-Joseph, gracieuse construction dépendant de l'ancien hôpital Ste-Marthe ; pour les hôtels, ceux de Villeneuve-Martignan (musée Calvet), de Caumont, boulevard Raspail (partie est de l' ancienne faculté des lettres, abritant aujourd'hui la collection Lambert), l'aile orientale de l'aumône générale, rue des Lices, couramment appelée caserne des passagers (en cours de transformation en appartements). A plusieurs de ces réalisations furent associés ses fils François (II, en raison du grand-père, maçon et Jean-Pierre). Thomas Lainée (1682-1731), d'origine parisienne, dont le bilan est nettement plus bref: l'élégante façade de la Comédie, place Crillon, les dessins de la façade et du plafond de la chapelle des Pénitents noirs. |
II Le 29 mars 1966, le conseil municipal complétait ces dénominations sur le quartier de Champfleury, au sud de ce que l'on appelait le palais de la Foire jusqu'à l'emplacement de l' église St-J oseph Travailleur (construite en 1969) de la manière suivante Ge ne retiens ici que les noms d'architectes). La rue Pierre Poisson pour qui la terminologie médiévale (magister edificiorum) ne permet pas de garantir qu'il avait reçu une formation d'architecte, mais ce fut à coup sûr le compatriote "ariégeois" (avant la lettre) à qui Benoît XII (1334-1342) confia la direction et la comptabilité du chantier. Ainsi fut bâti le "palais vieux" depuis la tour de la Campane et la chapelle où sont conservées les archives départementales, le cloître, l' aile médiane utilisée comme centre de congrès jusqu' à la grosse tour du pape (recevant entre autres la chambre du pontife). La découverte fortuite en 1964 par un conservateur de la Bibliothèque nationale de la forme vulgaire du nom de Jean de Louvres (-en-Parisis) permit de remplacer le nom de "Loubières" jusqu'alors utilisé et de mieux comprendre l'influence gothique qu'introduisit ici ce maître d'reuvres de Clément VI (1342-1352) dans l' extension du "palais neuf" (grande audience, chapelle clémentine, tour de la garde-robe dans laquelle se trouve la chambre du Cerf). C'est encore la période pontificale qui fut en même temps honorée avec Bertrand Nogayrol, "directeur des oeuvres" sous Urbain V (1362-1370) et Grégoire XI (1370-1378). Ce méridional avait exécuté le tombeau d'Innocent VI (1362), toujours visible à la chartreuse de Villeneuve, et Urbain V l'appréciait au point de l'emmener en Italie en 1367, le pape devant alors réaménager le Vatican pour s'y installer (brièvement). La notoriété de Bertrand est certes moindre mais l' époque du grand chantier avignonnais était passée... Enfin, à une avenue donne son nom Etienne Martellange (de son vrai nom Martel, 1568-1641 ), jésuite lyonnais, architecte de son ordre, qui avait fait son noviciat à Avignon et séjourna longtemps à Rome. Il est l'auteur dans notre ville du premier projet (1616-1617) du collège et de la chapelle des jésuites (qui furent poursuivis, on l'a vu, par Royers de la Valfenière). Ses interventions furent multiples; parmi les plus connues, citons le collège de la Flèche (ancien prytanée militaire). Il a aussi laissé un magnifique album de vues notamment d' Avignon, conservé à la Bibliothèque nationale. |