Printemps 00

En parcourant nos quartiers et nos rues - 2 par Michel Hayez
Honneur aux musiciens
I		II
Restant dans la partie sud-ouest de nos 2 paroisses, il nous faut constater que la voie rapide (sauf aux heures de pointe !) que constitue l'avenue Eisenhower, prolongée par la Rocade Charles de Gaulle (celle-ci dénommée par le Conseil Municipal le 13 juin 1983) sépare deux quartiers dont les noms de rues honorent des musiciens. C'est entre 1973 et 1985, semble-t-il, que la municipalité dénomma les voies au sud de ces avenue et rocade. Qui s'étonnerait que les compositeurs italiens s'y taillent la part du lion ? - Claude Monteverdi (1567-1643) maître de chapelle à Saint-Marc de Venise, auteur de l'opéra "Orfeo" et dont "Renaud et Armide" fut joué au festival. - Arcangelo Corelli (1653-1713) appelé "le génie de la sonate", - Antonio Vivaldi (1678-1743), ce "prêtre roux" vénitien, découvert, il y a un demi-siècle, par les mélomanes français avec "les Quatre Saisons". Notons que l'avignonnais Jean-Claude Malgoire* vint diriger "Les Vêpres pour la Nativité de la Vierge" au Palais des Papes en décembre 1995. Outre ces compositeurs italiens, nous trouvons - l'aixois, André Campra (1660-1744), créateur de l'opéra-ballet "L'Europe galante" (1697), mais auteur surtout de pièces religieuses comme organiste et maître de chapelle, dont les extraits, au moins d'un "Requiem" furent donnés dans le cadre des Musiques Spirituelles du Soir il y a près de dix ans. - Jean Gilles, de Tarascon, (1669-1705) dont les avignonnais ont eu plusieurs fois le bonheur d'entendre "le Requiem", grâce à l'Ensemble Vocal.		- Georg-Friedrich Haëndel (1685-1759), fondateur de l'Académie royale de Musique de Londres, dont "le Messie" fut également donné plusieurs fois à Avignon. - Alexandre Borodine (1834- 1887) est le seul musicien russe ici honoré, sans doute en raison de la célébrité de son opéra "Le Prince Igor". - César Franck (1822- 1890), marqua l'Ecole Française d'Orgue, comme on le sait, par son mysticisme et l'inspiration qu'il prenait notamment dans l'oeuvre de Beethoven. - Edvard Grieg (1843- I907) est le norvégien dont "Peer Gynt" nous charme toujours. - Quand à Francis Poulenc (1899-1963), revenu à la foi chrétienne lors d'un pèlerinage à Rocamadour et dont nous savons les liens d'amitié qui l'unissaient à Simone Girard, fondatrice des Concerts Symphoniques Avignonnais, il laisse une oeuvre religieuse importante comme le "Dialogue des Carmélites" (1956) d'après Bernanos. L'on ne peut oublier, dans ce même quartier l'impasse de la Marjolaine, autre nom de l'origan. II n'est pas défendu, pour rester dans cette note musicale, de penser à la ronde enfantine qui remonte à 1650 "Qu'est-ce qui passe ici si tard, compagnon de la Marjolaine ?". Quant à l'impasse julien et au boulevard Rocci, qui nous renseignera sur les personnalités qui leur ont donné leur nom ? Mme Malgoire, maman de Jean-Claude, est toujours paroissienne de St-Ruf. Lui même a fait partie de la Meute des Louveteaux de notre paroisse. à suivre...*

L'Edito par *Lucien AURARD*
Merci, Fanny ! L'Estello est parée de clarté, de profondeur et de jeunesse. Lorsque l'équipe de rédaction s'est retrouvée pour choisir la nouvelle couverture, je me souviens qu'un des professeurs de dessin du Lycée professionnel Vincent de Paul nous faisait remarquer que dans la composition de Fanny Endron la lumière venait tout à la fois du dedans et du dehors. C'est troublant et c'est splendide. Le monde éclaire l'Eglise et l'Eglise éclaire le monde. Cette réciprocité est vitale. Elle est au coeur du christianisme.		Fanny n'était pas née au moment du concile Vatican II et pourtant elle fait là un commentaire tout à fait pertinent du "Mystère de l'Eglise" et de "L'Eglise dans le monde de ce temps". L'Eglise n'a d'autre mission que de dire "le Christ Lumière des nations" (Lumen Gentium). Il est celui que Dieu "a pris par la main et désigné comme Lumières des nations" (Isaïe 42,6). Réciproquement, les grandes questions du monde contemporain sont présentes à la vie de l'Eglise. "Les joies et les espoirs" (Gaudium et Spes), les tristesses et les angoisses de ce temps, l'Eglise les partage car "il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans le coeur des disciples du Christ".
Avez-vous remarqué aussi, dans le dessin de couverture de l'Estello, ces traits volontairement maladroits ? Comme dans l'armature des vitraux de nos cathédrales, leur élégance et leur beauté c'est d'être des supports pour la lumière. Celle du dedans et celle du dehors. Une même lumière. Toujours ce beau regard sur l'Eglise et le monde.
Bravo, Fanny

Un article : Des élèves... en compétition pour l'Estello par M.G.
I Notre couverture a dû en surprendre plus d'un. Il fallait oser. Nous l'avons fait au risque d'en décevoir certains qui auraient préféré un autre dessin. Pourquoi avoir fait appel à des jeunes ?		III Deux approches bien différentes pour réaliser ces dessins. Comme vous avez pu le constater lors de l'affichage des dessins fin février, au fond de l'Eglise, les élèves de Mme PASSEBOIS ont travaillé à partir des photos des deux églises et ont réalisé un montage en utilisant pour le fond une seule couleur. Les élèves de Mr LAMY avaient libre cours quant au sujet mais devaient employer la technique de l'aquarelle. Fanny ENDRON, notre lauréate.

II Il faut se rappeler qu'il y a 70 ans le l^er numéro de l'Estello a été voulu et réalisé par des jeunes de la paroisse. Aujourd'hui en l'an 2000 il nous a paru intéressant de les "mettre dans le coup". Nous avons contacté le L.E.P. Vincent de Paul et ce sont 2 classes de dessin (Terminale BEP et Terminale BAC professionnel) qui ont travaillé sur le projet de couverture, avec (nous ont dit leurs professeurs) beaucoup d'enthousiasme.		IV Le choix, pour la petite équipe qui a eu la charge de faire la sélection n'a pas été facile. Ce fut beaucoup de perplexité et d'interrogation. Finalement nous avons pris le parti de la couleur et choisi le dessin de Fanny ENDRON qui nous a semblé symboliser la joie et l'espérance. Que de lumière, que d'attentes à travers ces vitraux où l'on retrouve un peu de l'architecture néo-byzantine de l'église Saint-Ruf. Et dans le ciel bleu la courbe de la flèche de Saint-Joseph ne nous appelle-t-elle pas à quelque chose qui nous dépasse ?

V Que tous les jeunes qui ont participé à cette compétition soient remerciés ainsi que leurs professeurs, Mme PASSEBOIS et M. LAMY. Et toutes nos félicitations à Fanny ENDRON.

Un autre article : Mais au fait, qui êtes-vous Père CHAVE ? par C.G.
I Le dimanche 26 mars a lieu la fête de R.C.F. Lumières (radio diocésaine) dont le directeur est Mgr Robert CHAVE. ..... puis-je répondre à votre place? car nos chemins se sont rencontrés il y a fort longtemps : lorsque vous êtes arrivé jeune vicaire à St Ruf, où se trouvait déjà le P. Amourier, j’étais moi-même adolescente.		III Je ne dirai pas grand chose d’une tranche de votre vie que je connais moins : aumônier diocésain de la J.O.C et de la J.O.C.F.... curé des paroisses St-Agricol et St-Didier....sauf en remontant un peu dans le temps, un certain camp J.O.C.F. là où nous passions nos vacances d’été et même un voyage avec la famille dans une camionnette gazogène...

II Tout d’abord, 2 anecdotes familiales qui m’ont beaucoup marquée : - Mon grand-père maternel, qui vivait avec nous, était un bon fonctionnaire de l’époque qui ne pratiquait pas mais ne manquait pas de "faire ses Pâques" à la messe des hommes de 6h du matin. Il vieillit et un jour ne put plus sortir. Maman lui proposa, alors, la visite de Mr le Curé. Il répondit sans hésiter "Mr le Curé, non, mais le petit blond, je veux bien." - puis ce fut la maladie de Maman et son décès. Il me revint à l’esprit qu’elle vous avait demandé d’être présent à ce moment difficile. Vous aviez, alors, quitté St-Ruf et étiez installé à la Maison des Oeuvres (Le Centre Magnanen d’aujourd’hui). J’ai aussitôt téléphoné, vous étiez en voyage mais ne deviez pas tarder à rentrer, la commission serait faite. Et quelle ne fut pas notre joie profonde que de vous voir arriver pour la bénir juste avant la mise en bière. Vous avez ensuite concélébré la messe de funérailles.		IV Vous êtes actuellement Vicaire Episcopal chargé de la Communication et de la Culture. et dans ces domaines, j’ose dire que vous faites tout. La création de Foi et Culture pendant le Festival, sous l’impulsion de Mgr Polge et en accord avec Jean Vilar et Paul Puaux : c’est le Père Chave!..... tout ce qui touche de près ou de loin aux médias, responsable de Chrétiens-Médias donc de la feuille "Alleluia" : c’est le Père Chave!....le soutien et la promotion de Danse Sacrée : c’est le Père Chave!...la création sous l’impulsion de Mgr Bouchex, et la direction de R.C.F. Lumières : c’est le Père Chave....
V Vous connaissez tous les journalistes, énormément de comédiens, et metteurs en scène et bien entendu vos confrères de tous les diocèses qui oeuvrent dans la même direction. Toujours par monts et par vaux, soit en train, soit simplement à pieds, dans les rues d’Avignon, ne vous séparant jamais de vos précieux documents "rangés" dans votre énorme cartable ou dans votre non-moins grosse sacoche, quand ce n’est pas dans les 2....
Merci, Père Chave, pour tout ce que vous savez....merci pour tout ce que vous êtes....merci pour tout ce que vous faites....mais point trop n’en faut....car certains jours votre fatigue inquiète ....