I
C'est en juin 1991 que le Père Eugène Arnaud avait rejoint
l'équipe sacerdotale de Saint-Ruf. Mais il n'échappe à personne qu'il avait alors
exercé son ministère de la manière la plus féconde en divers lieux du diocèse après
avoir été ordonné le 13 mai 1945 par Mgr de Liobet.
Jeune vicaire à Saint Didier, il y rejoignait le chanoine
Damien Caire, qui fêtait son jubilé de cinquante ans de prêtrise, puis décéda le 26
avril 1949. Le chanoine Henri Mathieu vînt le remplacer comme curé. La première cure
que lui confiait Mgr l'Archevêque fut celle du Thor le le, juin 1951 pour succéder à
l'abbé Mazel. Subjugué par la beauté architecturale de son église romane, le Père
Arnaud réalisait nombre de photos sur le territoire communal pour les projeter en soirée
chez ses paroissiens. En mai, la fête annuelle réunissait beaucoup de fidèles sur la
colline de Thouzon, et c'est le 15 août 1960, fête de Notre-Dame du Lac, que choisit le
Père Arnaud pour faire ses adieux. Il venait en effet d'être nommé curé doyen de
Caderousse. Allaient de pair alors pour lui l'aumônerie de secteur pour la J.A.C. et la
J.A.C.F. Nommé à Orange en 1964, il remplissait les fonctions d'auxiliaire à la
paroisse de l'ancienne cathédrale Notre-Dame auprès du Père Paul Rieu, curé, et
bientôt coadjuteur à la paroisse Saint-Florent dont le chanoine Maurice Brémond était
curé. Gageons que l'ordination sacerdotale dans l'ancienne cathédrale, le 3 juillet
1965, de l'abbé Pierre Tressol compte parmi les heures lumineuses de sa vie de prêtre,
mais aussi l'ouverture du chantier de la chapelle Notre-Dame de Fourchevieilles (un
quartier qui lui avait été confié), dont Mgr Urtasun bénit la première pierre dans
l'été 1966.
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II
Un chassé-croisé avec le Père Chastroux nommé à
Saint-Florent, l'installe curé de Notre-Dame de Bon repos à Montfavet en 1966. Le Père
Arnaud y trouvait un groupe de paroissiens désireux de mettre en valeur leur splendide
église construite comme Saint-Didier d'Avignon à l'époque de la résidence des papes et
des cardinaux.
Le passage à Pernes-les Fontaines du Père Jean-Marie Pin
amenait en 1979 le Père Arnaud au Sacré-Cur comme curé.
Arrivé à Saint-Ruf (et maintenant Saint-Joseph), le Père
Eugène Arnaud, Chanoine titulaire du chapitre métropolitain de Notre-Dame des Doms
depuis 1992, était l'aumônier d"'Espérance et vie" (mouvement chrétien des
veuves), de la clinique Sainte-Catherine, responsable diocésain de l'Oeuvre du Suffrage,
membre du conseil presbytéral diocésain, de l'Association diocésaine (organisme de
gestion), de l'association d'accueil aux personnes âgées à la Villa Béthanie. Même
s'il est appelé à s'occuper plus particulièrement des malades isolés dans le centre
ville, le Père Arnaud conserve certaines de ces fonctions.
En guise de voeux pour son installation à Saint Didier,
comment ne pas s'associer à ce qu'il écrivit lui-même dans un bulletin de l'une de ses
paroisses : "Combien il est réconfortant pour nous, prêtres, de ne pas se sentir
isolés mais de sentir dès le premier contact que nous sommes admis dans les paroisses
où le Seigneur nous appelle".
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I
Le Père Point a quitté l'intra-muros et Saint-Symphorien pour
rejoindre l'équipe sacerdotale de Saint-Ruf. Le Père Arnaud a fait le chemin inverse et
retourne au centre ville où il a fait ses débuts.
Arrivée, départ, ainsi va la vie.
Après avoir eu la responsabilité d'une paroisse pendant 50
ans, le Père Point est donc avec nous en tant que prêtre auxiliaire auprès de notre
curé Lucien Aurard et de notre vicaire Hervé d'Anselme. L'amitié qui unit Fernand Point
et Lucien Aurard depuis l'époque où ce dernier, jeune prêtre, avait été nommé
vicaire à Valréas à ses côtés, devrait faciliter ce changement de situation. En effet
le curé Fernand Point ne devient-il pas auxiliaire de son ancien vicaire, comme il se
plaît à le dire ? Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le Père Point,
approchons-nous de cet homme tout de bonhomie et de simplicité.
Fernand Point est né à Althen-les-Paluds le 1er janvier 1923
dans une famille d'agriculteurs. Il est le dernier de 5 enfants et le seul garçon, les
deux aînées étant issues d'un premier mariage. De cette famille unie, Fernand garde le
souvenir d'une enfance heureuse. Aujourd'hui, restent une soeur, un beau-frère et 4
neveux et nièces.
Après une première scolarité à Althen-les-Paluds, Fernand
entre au petit séminaire d'Avignon en octobre 1934, où il est le plus jeune ; il n'a que
11 ans. Puis c'est tout naturellement le grand séminaire jusqu'en octobre 1940. Enrôlé
dans les chantiers de jeunesse, il participe à la résistance dans le Vercors. |
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II
C'est en 1948, le 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre et
Saint Paul, à l'âge de 25 ans, qu'il est ordonné prêtre par Mgr de Liobet. Sa
première paroisse est Valréas où il restera vicaire jusqu'en 1954. Mais son zèle de
jeune prêtre et la fatigue qui s'en suivit le contraint à se reposer. Il est alors
envoyé à Loriol-du Comtat, une paroisse moins importante où pendant 6 ans il oeuvre
auprès des paroissiens et des jeunes de la J.A.C.
De retour à Valréas de 1960 à 1964 en tant que curé
auxiliaire, il est nommé curé doyen en 1964 par Mgr Urtassum et c'est en 1969 que le
jeune Lucien Aurard devient son vicaire. En 1983, Mgr Bouchex lui demande s'il accepterait
la charge de la paroisse avignonnaise de Saint-Symphorien et c'est ainsi qu'il en sera le
curé jusqu'à nos jours.
Le 1er juin 2000, le Père Point aura 77 ans. Alors qu'il
aurait pu aspirer à une retraite bien méritée, il a choisi de continuer son apostolat
auprès de nous.
Sachons profiter de sa longue expérience. Les générations
les plus anciennes n'ont-elles pas aussi beaucoup à dire, à transmettre, à partager
avec les plus jeunes ?
"Je ferai tout ce que je pourrai" Ainsi le Père
Point conclut-il le petit entretien que j'ai eu avec lui, à la veille de son arrivée
dans notre paroisse. |